Le mort du noyer

MAZARD, Claire. Le mort du noyer. Seuil

La maison de retraite "Les Cimes bleues" est très particulière, car les pensionnaires y sont admis avec leur petit compagnon à quatre pattes, bichons et autres caniches. Mais ce n'est pas la seule particularité de l'endroit : on y trouve aussi un noyer gigantesque, vieux de près de 400 ans et nommé "Dionysos". Et Dionysos est d'autant plus remarquable qu'en ce petit matin, on découvre à son pied le corps d'un homme, totalement nu, et que personne ne semble connaître. Autant dire que l'enquête du commissaire Lafosse va être assez ardue. D'autant plus qu'un trio de pensionaires prend un malin plaisir à le narguer en semblant en savoir beaucoup plus qu'ils ne le disent.

Bon, je vais le dire d'emblée : je n'ai pas aimé du tout. C'est long, lent, mou, aussi ennuyeux que les paysages décrits. L'intrigue connaît un rebond à la moitié du livre (un second meurtre), mais je doute que les adolescents d'aujourd'hui soient capables d'attendre l'action aussi longtemps. L'enquête est aussi rythmée qu'un épisode de Maigret avec Jean Richard, ce qui est peu dire. De plus, l'écriture n'est pas formidable. Par exemple, les personnages sont décrits comme le ferait tout bon élève de 6e dans une rédaction ("Elle a 30 ans, elle est blonde avec de grands yeux bleus"). Et au bout d'un moment, comme on sait dès le départ que la fin est étonnante, on en vient à rapidement deviner qui est le meurtrier. Seul passage vraiment surprenant : l'épilogue, mais qui hélas ne suffit pas à racheter la faiblesse du livre.