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Zab's Books
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20 janvier 2012

Petites lectures intermédiaires...

Un de mes élèves a été très sympa et a donné pour le CDI la série intégrale d'un manga. Merci Laurent !

NAO, Akinari, AOKI, Yûya. Psycho Busters. Pika (7 volumes)

psycho

Kakeru est un collégien de 15 ans parfaitement ordinaire. Alors qu'il profite de ses vacances seul à la maison, il reçoit la visite d'Ayano, sous forme de projection astrale. La jeune fille l'emmène voir ses amis, qui se révèlent être des "psychics", c'est-à-dire des êtres aux pouvoirs paranormaux. Les jeunes gens viennent de s'évader du centre où ils sont "cultivés" (on force leur vraie nature à sortir à l'aide de drogues) et exploités pour leurs pouvoirs. Bien évidemment, ils sont poursuivis par les dirigeants de ce centre, mais aussi par une organisation qui lutte contre l'exploitation des psychics. Comme on peut s'y attendre, Kakeru est un psychic qui s'ignore, et non des moindres.

Cette série est la première des auteurs et, malgré quelques maladresses, elle est très prometteuse. Les personnages sont attachants, l'action bien plantée et rythmée. Niveau originalité, ça ne casse pas trois pattes à un canard (mandarin...), mais on passe un bon moment.

And now something completely different...

ZOLA, Emile. Comment on meurt. Flammarion (coll. Etonnants classiques)

zola

Dans ce recueil de nouvelles, on assiste à l'agonie et à la mort de cinq personnages. Cinq personnes d'horizons divers, mais toutes unies par l'argent. Un comte décède dans l'indifférence de sa femme, soulagée. Une femme aisée meurt en voyant ses trois fils se disputer l'héritage qu'elle leur a soigneusement constitué. Une commerçante, qui a passé sa vie dans sa boutique, s'en va sans avoir pu profiter de ses économies, et ses funérailles obligent son mari à fermer le magasin une journée entière. Un enfant miséreux meurt de pleurésie au moment où arrive l'aide sociale qui aurait pu le sauver; les parents font néanmoins un "bon" usage de l'argent. Un paysan meurt en pleines moissons; le travail est si urgent que quand le cercueil arrive au cimetière, le trou n'est pas terminé.

On retrouve dans ces nouvelles le Zola critique de son temps, voire satiriste, tant ces récits sont cyniques et amers sur la nature humaine. Rien n'est plus fort que le gain et les hommes ne sont décidément pas égaux face à la mort. Il faut également admirer chez Zola son style, qu'il sait adapter au milieu qu'il décrit.

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